À Fesches-le-Chatel, conformément aux principes coopératifs, lors des assemblées générales, un homme égale une voix et les bénéfices - ou pertes - sont partagés. « La seule vraie différence avec une entreprise capitalistique, c’est que le projet doit être expliqué et adopté par les sociétaires avant sa mise en oeuvre. Il faut prendre le temps pour la pédagogie », estime Pierre Lauret, directeur général
de la Scop Pompes Japy.
Le maintien des emplois reste une priorité dans les choix stratégiques. Ainsi en 2008, plutôt que licencier 3 à 4 personnes, le conseil d’administration a souhaité moderniser le parc machine et investir dans les compétences des hommes. Avant de se décider, toute l’équipe est allée voir les machines à Paris : l’investissement constituait un saut technologique entraînant à coup sûr de fortes évolutions
du travail et, par conséquent, des compétences des salariés. Au retour, prenant la mesure du défi, la direction s’est attachée à motiver ceux qui étaient en fin de carrière, à rassurer les autres… « Finalement le personnel a adhéré, les capacités de production sont aujourd’hui plus étendues et l’équipe est montée en compétences et en employabilité. » L’entreprise se positionne désormais sur un marché de niche avec des produits à forte valeur ajoutée et développe son positionnement à l’export.
Pour Pierre Lauret, piloter une entreprise coopérative est à la fois différent et semblable : différent parce que chaque salarié est sociétaire de l’entreprise et solidaire des décisions prises dans le domaine économique et social, semblable parce qu’il lui faut se plier aux exigences d’un environnement concurrentiel.
MOTS CLES : 2013, ENTREPRISE, TERRITOIRE, FONCTIONNEMENT, PRATIQUES, COMPÉTENCES, GOUVERNANCE, MANAGEMENT, EMPLOI, DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Nathalie Lods-Mercier CCIR Franche-Comté 03 81 31 25 21 Contacter