Directeur de BGE
Notre métier est de mettre en cohérence les utopies et les modèles économiques...
Portrait
À son arrivée à la Boutique de Gestion, en 1988, ce titulaire d’un DEA en génie des systèmes industriels qui a aussi étudié l’aménagement du territoire avait lui-même suivi le parcours du créateur d’entreprise. Vingt-cinq ans plus tard, l’esprit demeure, l’accompagnement des candidats à l’entrepreneuriat coopératif ou alternatif reste un objectif prioritaire et les Boutiques de Gestion sont devenues BGE. Toujours pilotée par André Aurière, celle de Besançon emploie aujourd’hui une trentaine de salariés répartis sur le territoire franc-comtois, qui accueillent 2500 porteurs de projet chaque année, dont 1 à 2 % relevant de l’innovation sociale. « Cela représente tout de même 50 à 100 projets par an. Et nous sommes encore plus concernés : ces projets sont portés par des gens qui ont des valeurs, des utopies. Notre métier est de mettre en cohérence les utopies et les modèles économiques, et nous sommes très motivés par ça. Cela nous demande d’adopter une posture particulière. »
André Aurière est en train de finaliser un guide méthodologique d’accompagnement des projets d’innovation sociale financé par l’Avise et aimerait que le métier de sa structure, sur ces projets, soit reconnu. L’organisation de l’étape Rally’nov, pour lui, était un moyen de montrer à ses partenaires institutionnels que BGE s’inscrit résolument dans ce champ-là. Il attend maintenant que la Région mette en œuvre un plan d’action pour accompagner l’innovation sociale, un plan dans lequel sa structure aurait toute sa place.