Recruter et fidéliser constitue un véritable enjeu pour les structures de l’aide à la personne. Sylvie Barthel, présidente de Bourgogne Services à la Personne regrette que ce secteur soit trop souvent déprécié. Depuis 2009, elle ne cesse de développer de nouvelles actions pour concilier satisfaction des bénéficiaires et des salariés.
Depuis 2012, une chargée de suivi qualité définit précisément les besoins des bénéficiaires et établit avec eux leur projet personnalisé. L’occasion aussi de s’assurer que les salariés disposent d’un matériel adapté au domicile, et de sensibiliser l’usager au rôle de l’aidant. Tous les jours 24/24, bénéficiaires et salariés peuvent joindre la coordinatrice d’astreinte. Une écoute et un soutien appréciable.
Concilier contraintes de l’activité et contraintes personnelles est un objectif poursuivi par les coordinateurs. La dirigeante veut aller bien plus loin en s’inspirant de la Méthode Buurtzorg*. Des équipes de 6 à 8 salariés géreront eux-mêmes leur planning dans leur secteur, au plus proche du domicile. Deux fois par mois, une réunion permettra de discuter du travail, prévoir les remplacements, et échanger de bonnes pratiques. Cette nouvelle organisation commence à se mettre en place de manière concertée avec un groupe pilote.
Favoriser la prise d’initiatives, donner du pouvoir de décision aux salariés dans un climat de confiance, autant de facteurs en faveur de la reconnaissance au travail et qui renforcent la qualité du service rendu aux bénéficiaires.
* Méthode née en 2006 aux Pays-Bas, elle repose sur la mise en place d’équipes autonomes d’infirmiers ou d’auxiliaires de vie intervenant sur une zone géographique délimitée.